Politique d'évaluation

Au Lycée Billes, nous concevons l’évaluation moins comme sanction négative ou positive que comme moyen au service des enseignements apprentissages. Tout en mesurant les performances des apprenants, l’évaluation, quels qu’en soient le type et la forme, est à nos yeux un feedback qui informe toute la communauté éducative (administration, parents, élèves, professeurs…) sur le dispositif pédagogique mis en place en amont. Ce moment est crucial dans le processus en ce sens qu’il permet aux concernés (élèves, professeurs, administration, parents…) sur la base des informations ainsi recueillies, de prendre les décisions qui s’imposent, chacun à son niveau, pour améliorer ce qui doit l’être car, comme l’écrit William Edwards Deming, « Ce qui ne se mesure pas ne s’améliore pas. » C’est là tout le sens de l’évaluation diagnostique (test de niveau) à laquelle, conformément à une disposition de notre politique d’admission, nous procédons avant toute admission à l’école ainsi qu’au début de chaque année scolaire. C’est aussi la raison pour laquelle, tout au long du processus menant vers l’évaluation sommative, un accent particulier sera mis sur l’évaluation formative.

Dans le programme sénégalais (que nous dispensons parallèlement au programme du diplôme), nous avons opté pour le système dit de « contrôle continu ». Autrement dit, nous n’organisons pas de compositions groupées en fin de semestre. Les apprenants sont évalués, dans toutes les disciplines, sur une échelle de 00 (zéro) à 20 (vingt). Mais à chaque matière est affecté un coefficient, variable selon les niveaux et les séries. A la fin de chaque semestre, la somme des moyennes obtenues par l’apprenant dans chaque discipline, élevées à leurs coefficients respectifs, est divisée par la somme des coefficients pour calculer sa moyenne semestrielle. La moyenne annuelle est obtenue en divisant la somme des 2 moyennes semestrielles par 2, et en principe, passe en classe supérieure l’apprenant qui obtient une moyenne annuelle au moins égale à 10 (dix) sur 20 (vingt). Les mêmes modalités de calcul sont appliquées aux examens (Brevet de fin d’études moyennes et Baccalauréat).
Les apprenants du Programme du diplôme du Baccalauréat international (IB) sont quant à eux évalués selon un système qui respecte l’esprit du programme en question, défini par l’IB. Ce changement de paradigme exige du Coordonnateur du programme l’organisation de fréquentes rencontres disciplinaires ou pluridisciplinaires, autour des principes et pratiques de l’évaluation dans le système IB. Naturellement, par souci de transparence, ces principes seront clairement expliqués en amont aux apprenants ainsi qu’à leurs parents. Le Coordonnateur, pour permettre aux personnes concernées d’avoir une bonne compréhension des principes et pratique de l’évaluation dans le système IB, mettra à leur disposition toute la documentation nécessaire, notamment :

Au cours de ces échanges, un accent particulier sera mis sur :

a) Principes :

Le principe de base de notre système d’évaluation est la transparence. Aussi est-il exigé de chaque professeur qu’il établisse, dès le début de l’année, un contrat didactique clair avec les apprenants. Il est en effet essentiel que l’apprenant cesse d’être ce « client » embarqué pour une destination dont il n’a aucune idée au départ. Chaque professeur partagera son aperçu de cours (PDD) ou sa répartition annuelle (programme sénégalais) avec les apprenants, mais aussi remettra au début de chaque séquence pédagogique une planification sectorielle de cette dernière précisant les objectifs visés, les différentes séances prévues, mais aussi et surtout les moments d’évaluation ainsi que les objectifs et modalités de ces évaluations.

Pour permettre aux apprenants de réviser le cours et de s’autoévaluer avant coup, il leur est possible de consulter la plateforme « Students forgetting » qu’après chaque chapitre, le professeur alimente par des QCM portant sur les aspects essentiels du cours. Il est également exigé de tout professeur qui donne un travail à évaluer (surtout à des fins formatives) de partager avec les apprenants la grille selon laquelle il devra évaluer leurs productions, afin de leur permettre de s’autoévaluer et d’accepter plus facilement la note obtenue. Par ailleurs, la note doit être accompagnée de vrais commentaires. Les mentions traditionnelles du type « Assez bien » ou « Insuffisant » ne font que redire en lettres ce que la note dit si bien en chiffres. Les annotations doivent être de vraies rétroactions qui permettent à l’apprenant d’apprendre de ses réussites et surtout de ses erreurs, sans compter la rétroaction individuelle à laquelle chaque apprenant, surtout ceux qui sont en difficulté, a droit. Ce traitement individualisé est par ailleurs un des piliers centraux de notre politique d’inclusion.

b) Modalités :

Dans le souci de donner ses chances à chaque apprenant quels que soient sa forme d’intelligence et son profil cognitif, il est demandé aux professeurs de varier le plus possible les types (évaluation formative, évaluation sommative) et les modalités et formes d’évaluation (appariement, QCM, questions à réponses courtes, questions à réponses plus élaborées, travail individuel, travail de groupes, recherches, enquêtes…).

Le même souci de transparence et d’équité commande que les professeurs varient les modalités d’évaluation aussi : évaluation interne suivie de révision, évaluation externe, évaluation par les pairs sous le contrôle du professeur, après construction, avec les apprenants, du référent, à des fins surtout, d’évaluation formative.
Révision : Le Coordonnateur du programme est chargé de veiller à la mise en œuvre de la présente politique d’évaluation, validée par les instances décisionnelles de notre établissement. Il veillera également à l’effectivité d’une collaboration permanente entre collègues de la même matière en vue d’une harmonisation de leurs vues sur l’évaluation. Ce document sera révisé, sur mandat du Conseil d’administration chaque fois que de besoin, par le comité de rédaction.